Etre soi, c’est tout un art
La beauté numérique vient bousculer les codes de l’esthétique, elle nous transforme de manière singulière.
Entre jeu et addiction, la frontière est mince, les nouveaux Make up sont devenus des filtres Instagram et Snapchat.
Des effets Glossy modifient la couleur de nos yeux, gomment les aspérités de notre peau et corrigent le modelé de notre visage.
Ces filtres transformateurs peuvent être un jeu et diffuser du fun sur les réseaux sociaux, mais n’a-t-on pas tendance à confondre avatar et réalité ?
Si le maquillage révèle notre lumière, nous donne de la force en amplifiant l’être humain au fond de nous, on peut se poser la question de ce que crée réellement ces effets futuristes.
Ils peuvent aider à s’exprimer, à faire ses premiers pas vers la visibilité, mais n’est-ce pas aussi une manière de s’invalider que de se modifier jusqu’à l’extrême comme si nous n’étions pas assez bien pour être montré tel que nous sommes vraiment en chair et en os.
Leurs aspects plastifiés correspondent à une certaine esthétique artistique, mais gomment aussi notre humanité et notre énergie vitale, n’en soyons pas dupes car à ce jeu-là nous pourrions bien ne plus jamais accepter qui nous sommes vraiment.
Dans la vraie vie nous ne pouvons pas encore afficher cette esthétique sur notre visage, mais si cette tendance se poursuit, cela pourrait bien arriver …
Est-ce vraiment ça que s’honorer ?
– Souhaitons-nous vraiment à l’avenir devenir des produits numériques ?
J’aurai plaisir à vous lire
Catherine